Doubles décadrages
Au premier abord, les images photographiques de Jean-Charles de Quillacq semblent être d’une mystérieuse indétermination, voire même d’une inquiétante banalité, pour détourner la célèbre formule de Freud. Un bout de champ, singulièrement quelconque, est ici éclairé par un flash (Champ flashé, 2003), là par des phares de voiture (Champ, 2003) : on scrute alternativement les deux images à la recherche d’indices d’un crime, voire d’une quelconque trace humaine, mais le champ résiste à toute tentative d’interprétation, comme si le véritable champ de perception se situait ailleurs, hors cadre. Face à une série comme Lentilly – constituée de quelques 260 images prises dans une de ces agglomérations périurbaines qui paraissent toujours dépourvues de vie humaine – le regardeur ne sait que faire, car il n’y a littéralement rien à voir. L’erreur ici serait de supposer que c’est à nous, sujets regardeurs, de constituer le sens de l’image en identifiant son centre d’intérêt. Car ici, tout semble avoir lieu hors cadre : le regard est happé hors cadre, vers un hors champ.
Qu’est-ce donc qu’un cadre ? Selon une définition conventionnelle, le cadre sert à orienter le regard en séparant la composition du reste. Mais Jean-Charles de Quillacq inverse ce fonctionnement du cadre en opérant une sorte de double décadrage par rapport à l’espace d’exposition. Prenons par exemple Champ : le titre est trompeur dans sa simplicité apparemment descriptive ; la pièce aurait pu s’intituler « hors champ », dans la mesure où la topographie qui est en jeu n’est pas le territoire représenté, mais l’espace dans lequel celui-ci est exposé. Ces images, dit l’artiste, « se doivent de révéler cette inclusion réelle dans l’architecture » où elles sont montrées. Godard disait qu’avec deux images on en fait trois, puisqu’elles se cadrent et se décadrent de sorte qu’en émerge une troisième dans l’intervalle entre les deux. C’est dans la béance entre les images – béance qui est simplement l’espace de leur exposition – qu’a lieu l’invention photographique de l’artiste.
Stephen Wright
Si un livre peut traduire une exposition et en assurer la mémoire, qu’en est-il de l’inverse?
Construite comme le catalogue du projet, cette étape retraçait le cheminement de l’expérience. Il s’agissait de réintégrer un espace physique aux fonctions et…
HORS-SITE (artiste)
Exposition – Standing ovation
du 05 octobre 2007
au 17 novembre 2007
Artothèque de la MLIS – Villeurbanne
Artothèque de la MLIS – Villeurbanne HORS-SITE (artiste)
Exposition – Standing ovation
Cohabitant à Néon pendant 3 semaines, Nathalie Prangères, Grégory Cardon et Jean-Charles de Quillacq négocient l’espace et le temps d’exposition, entre affrontement visuel et discrétion, images monumentales et chuchotements, installations et…
HORS-SITE (artiste)
edition:exposition #5 – Ride a white horse
du 04 juin 2007
au 23 juin 2007
Galerie Néon – Lyon
Galerie Néon – Lyon HORS-SITE (artiste)
edition:exposition #5 – Ride a white horse
L’agence Sienne Design a soutenu et accompagné la création du projet éditorial je n’sais pas moi, j’aurais sauté avec King-Kong plutôt
HORS-SITE (artiste)
edition:exposition #3 – Lancement de l’édition
19 avril 2007
Sienne Design – Vénissieux
Sienne Design – Vénissieux HORS-SITE (artiste)
edition:exposition #3 – Lancement de l’édition
L’édition je n’sais pas moi j’aurais sauté avec King-Kong plutôt est le premier terrain commun investi par les 10 artistes du projet évolutif edition:exposition. C’est la première conversation des protagonistes, la présentation des lieux, personnages…
HORS-SITE (artiste)
Edition – je n’sais pas moi, j’aurais sauté avec King-Kong plutôt
01 avril 2007
HORS-SITE (artiste)
Edition – je n’sais pas moi, j’aurais sauté avec King-Kong plutôt
Six artistes, cinq heures d’exposition…
HORS-SITE (artiste)
Veuillez patienter, nous nous efforcons d’écourter votre attente
04 décembre 2005
CCO Villeurbanne